Prononciation sommaire du sanscrit

   Les voyelles proprement dites ont une forme courte et une forme longue : a est court, á long; i court, ii long etc. u se prononce "ou", la voyelle r se prononce "ri".
   Les "diphtongues" sont toujours longues : e se prononce "é", ae et ao se prononcent "ail" et "aou" (ou "ao"), o.
   Le a, qui est aussi la voyelle inhérente aux consonnes est un a assourdi, l'aspiré h (en finale de mot seulement) se traduit par une légère expiration (vah : vah(a)).
   Le h qui suit une consonne se traduit par une expiration, on a ainsi kha : k(a)ha, gha : g(a)ha etc.,
   C se prononce "tch", j se prononce "dj", les et d́ (d') sont des t et d rétroflexes, c'est-à-dire prononcés avec la pointe de la langue recourbée en arrière sur le haut du palais.
   uṋ et iṋ sont des n qui nasalisent la voyelle précédente de même que le ḿ (saḿvedana : san(g)védana).
   La prononciation du g et du s est toujours dure (auṋgira : anguira, rasa : rassa)
   Le śa et le sha sont des "che" (le sha est la sifflante palatale, le śa la rétroflexe, le sa la dentale).

   Les semi-voyelles ont une prononciation qui dépend de leur position :
   Par exemple, le y en mot isolé ou début de phrase se prononce dj : yoga (djoga) et en milieu de mot y : saḿyoga (sang-yoga).
   De même pour le v, ex. vishva : vichoua.

   Nous avons adopté la transcription suivante de l’alphabet sanscrit, choisie et utilisée par notre auteur phare dans tous ses ouvrages depuis 1955, celle-ci permet aussi la transcription aisée et adaptée du bengali et d’autres langues indiennes :
   14 voyelles ou diphtongues :
a, á, i, ii, u, ú, r, rr, lr, lrr, e, ae, o, ao, et leurs deux signes associés : ḿ, h.
   Consonnes (syllabes consonantiques) :
ka, kha, ga, gha, uṋa (vélaires, dites"gutturales")
ca, cha, ja, jha, iṋa (palatales)
t́a, t́ha, d́a, d́ha, ńa (rétroflexes, dites "cérébrales")
ta, tha, da, dha, na (dentales)
pa, pha, ba, bha, ma (bilabiales)
ya, ra, la, va (semi-voyelles)
sha, śa, sa, suivies du ha et du kśa (sifflantes).

   L’apostrophe désigne l’élision phonétique du a (l’avagraha), aṋ le candrabindu/anunásika (ঁ) des mots indiens.
   Ex : jiṋána, rśi, saḿskrta, tato’haḿ, piuṋgalá, shiva, viśńu.
   Nous employons aussi dans le mot oṋm (ॐ), pour représenter le nádabindu (৺) bien qu’il soit différent du candrabindu (ঁ). Ils représentent tous deux une nasalisation de la voyelle précédente.
   Mise en regard avec les écritures indiennes et la translitération universitaire.

   Dans un mot sanskrit, les et d́h (ড/ड et ঢ/ढ), lorsque entre deux voyelles, se prononcent respectivement ŕ et ŕh ; ces lettres, comme le ya, ne sont pas indépendantes. En bengali ou en hindi nous écrivons ŕ et ŕh (correspondant aux ড়/ड़ et ঢ়/ढ़ bengali/hindi).