Les pratiques yoguiques de l'Ananda Marga

Le recueillement intérieur ou pratyáhára

   « [prati + áhára = pratyáhára] Le mot « áhára » signifie littéralement « prendre quelque chose en soi ». Dans le yoga, pratiquer le pratyáhára, c'est abstraire son esprit du monde extérieur pour le guider vers Dieu (Parama Puruśa). »

   Aspects avancés de la psychologie du yoga, recueil, Shrii Shrii Ánandamúrti, éditions Ananda Marga, la Voie de la Félicité, France.

     Les techniques yoguiques du pratyáhára, favorisant ce retrait mental du monde extérieur pour diriger toutes ses pensées vers le monde intérieur, lors de la méditation, font partie de la pratique individualisée de méditation enseignée par l'école Ananda Marga (enseignement bénévole, nous contacter ou voir page méditation et yoga).

   « Dans l'enseignement spirituel (sádhaná) de l'Ánanda Márga, nous appelons « union par le recueillement » (pratyáhára yoga) et « offrande des couleurs » (varńárghyadána) la pratique consistant à retirer sa pensée de son mouvement vers les objets matériels et à s'absorber dans la « couleur » divine. Tout le monde a pour une chose ou une autre, une attirance particulière, et dès que cet attrait opère, on est mentalement « coloré » par l'objet en question. Vous pouvez retirer votre pensée de la « couleur » de cet objet et la teindre de la couleur divine en offrant à Dieu la captivante couleur de l'objet qui vous a séduit : voilà ce qu'est véritablement la pratique du recueillement (pratyáhára yoga). Le mot pratyáhára signifie [littéralement] retirer, ôter : ôter l'esprit de son objet. »
   …
   « Lorsque chacun des sens, s’étant retiré de son objet attitré, s’établit au niveau psychique, interrompant les fonctions de l’ouïe, du toucher, de la vue, du goût et de l’odorat qui ne reçoivent plus les ondes (tanmátra) de l’éther, de l’air, de la lumière, des liquides et des solides, autrement dit que le sentiment d’ensemble des cinq sens s’est retiré dans le psychisme , on en est au premier stade du recueillement yoguique (pratyáhára yoga). Puis, lorsque le psychisme, les facultés sensori-motrices retirées en lui, s’unifie au principe mental (buddhi), l’inactivation du je agissant (ahaḿ-tattva) et du je objectivé (citta) ne permet plus au principe mental de donner forme au sentiment de je, le principe mental s’unifie alors à la faculté témoin (jiṋátr-shakti). À ce stade, la conscience témoin atteint à l’état de témoin sans objet qui lui est propre. On appelle cela l’état, ou union, suprême (paramá gati ou parama-yoga). »
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   « Pour connaître cet état ultime, il faut passer par les quatre étapes de la pratique yoguique du recueillement (pratyáhára yoga) : l’effort persévérant (yatamána), la maîtrise discontinue (vy–ati-reka), la maîtrise d’une propension (ekendriya) et la maîtrise totale (vashiikára). »

   Shrii Shrii Ánandamúrti, La Spiritualité de la Katha Oupanishad, éditions Ananda Marga, la Voie de la Félicité, France, 2016.

   « Le recueillement yoguique (pratyáhára yoga) ne se résume pas à se retirer [en soi] (pratyáhára) (…) il faut toujours associer au fait de s'abstraire du monde extérieur (pratyáhára yoga), une méditation spirituelle de type concentration (dhárańá).

(…) Dans le monde, ou plutôt le domaine, de la pratique spirituelle, le recueillement yoguique (pratyáhára) est d'une très grande importance parce que la phase première de la pratique (sádhaná) requiert de se retirer mentalement de ce monde physique. »

   Nectar de l'Enseignement spirituel tome 2, Shrii Shrii Ánandamúrti, éditions Ananda Marga, la Voie de la Félicité, France.

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